Je vais massacrer votre fraise pour ceci.
Assez, Pistolet ; je ne veux pas que vous éclatiez ici ! déchargez-vous hors de notre compagnie, Pistolet (63).
Non, mon bon capitaine Pistolet ; pas ici, cher capitaine.
Capitaine, toi ! abominable et maudit escroc ! As-tu pas honte de te laisser appeler capitaine ! Si les capitaines pensaient comme moi, ils vous bâtonneraient pour prendre ainsi leur titre avant de l’avoir gagné ! Vous, capitaine, vous, manant ! Et pourquoi ? Pour avoir déchiré la fraise d’une pauvre putain dans un mauvais lieu !… Lui, capitaine ! à la potence, le coquin !… Il vit de pruneaux moisis et de gâteaux desséchés ! Un capitaine ! Jour de Dieu ! ces drôles-là rendront le mot capitaine aussi odieux que le mot posséder, qui était un mot parfaitement vertueux avant d’être mal appliqué. Aussi les capitaines feront bien d’y prendre garde !
Je t’en prie, descends, cher enseigne.
Écoutez ici, mistress Dorothée.
Que je descende, non ! je te le déclare, caporal Bardolphe, je suis capable de la mettre en pièces ; je me vengerai d’elle !
Je t’en prie, descends.
Je la verrai d’abord damnée, je le jure, dans le lac damné de Pluto, dans l’abîme internai, en proie à l’Érèbe