Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 11.djvu/386

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
382
HENRY IV.

falstaff.

Adieu, adieu.

Sortent Falstaff et Bardolphe.
l’hôtesse.

Allons, adieu. Il y a vingt-neuf ans, viennent les pois verts, que je te connais ; pour un homme plus honnête et de cœur plus sincère !… Allons, adieu.

bardolphe, appelant, de l’intérieur.

Mistress Troue-Drap !

l’hôtesse.

Qu’y a-t-il ?

bardolphe, de l’intérieur.

Dites à mistress Troue-Drap de venir trouver mon maître.

l’hôtesse.

Oh ! cours, Doll, cours, bonne Doll.

Elles sortent.

SCÈNE VIII.
[Le palais du roi à Londres.]
Entre le Roi Henry, en robe de chambre, accompagné d’un Page.
le roi.

— Va appeler les comtes de Surrey et de Warwick ; — mais, avant qu’ils viennent, dis-leur de lire ces lettres, — et de bien les examiner. Dépêche-toi.

Le page sort.

— Combien de milliers de mes plus pauvres sujets — sont à cette heure endormis ! Ô sommeil, ô doux sommeil, — tendre infirmier de la nature, quel effroi t’ai-je causé, — que tu ne veux plus fermer mes paupières — et plonger mes sens dans l’oubli ! — Pourquoi, sommeil, te plais-tu dans les huttes enfumées, — étendu sur d’incommodes