jour, — qui brûle en protégeant !… Aux portes de son haleine — voici une plume qui ne bouge pas : — s’il respirait, ce duvet léger et impondérable — remuerait forcément… Mon gracieux lord ! mon père !… — Ce sommeil est profond, en vérité ; c’est le sommeil — qui a fait divorcer tant de rois anglais — avec ce nimbe d’or. Ce que je te dois, moi, — ce sont des larmes, ce sont les accablantes afflictions du sang ; — la nature, l’amour, la tendresse filiale, — ô cher père, te paieront largement cette dette. — Ce que tu me dois, toi, c’est cette impériale couronne — qui m’échoit d’elle-même, comme à l’héritier immédiat — de ton titre et de ton sang.
— La voilà mise : — que Dieu la garde ! Quand toutes les forces de l’univers seraient concentrées — en un bras géant, elles ne m’arracheraient pas — cet insigne héréditaire. Cette couronne reçue de toi, — je la laisserai aux miens, comme tu me l’as laissée.
— Warwick ! Glocester ! Clarence !
Le roi appelle ?
— Que voudrait Votre Majesté ? Comment se trouve Votre Grâce ?
— Pourquoi m’avez-vous laissé seul ici, milords ?
— Mon suzerain, nous avons laissé ici le prince, mon frère, — qui a désiré s’asseoir et veiller près de vous.