Bonne prière, mon père !
— Maintenant, mon bon monsieur, qui êtes-vous ?
— Un fort pauvre homme, apprivoisé aux coups de la fortune, — que l’expérience encore douloureuse de ses propres chagrins — a rendu tendre à la pitié. Donnez-moi votre main, — je vais vous conduire à quelque gîte.
Merci de tout cœur. — Que les faveurs et les bénédictions du ciel — pleuvent et pleuvent sur toi !
À moi ce proscrit !… Ô bonheur ! — Voilà une tête sans yeux faite tout exprès — pour fonder mon élévation… Misérable vieux traître, — fais vite tes réflexions.
L’épée est tirée — qui doit te détruire.
Va ! que ton bras ami — lui donne la force nécessaire !
Comment, effronté paysan, — oses-tu soutenir un traître hors la loi ? Retire-toi, — de peur que la contagion de sa destinée — ne t’atteigne toi-même. Lâche son bras.
Je n’le lâcherai pas, monsieu, sans queuque bonne raison.
Lâche, maraud, ou tu es mort.
Mon bon gentilhomme, allez votre chemin, et laissez