Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 9.djvu/383

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
381
SCÈNE XXVI.

lear.

— C’est un triste spectacle… N’êtes-vous pas Kent ?

kent.

Lui-même, — Kent, votre serviteur. Où est votre serviteur Caïus ?

lear.

— C’est un bon garçon, je puis vous le dire : — il sait frapper, et vivement encore ! Il est mort et pourri.

kent.

— Non, mon bon seigneur : cet homme, c’est moi.

lear.

Je vais voir ça tout de suite.

kent.

— C’est moi qui, dès le commencement de vos revers et de vos malheurs, — ai suivi vos pénibles pas.

lear.

Vous êtes le bienvenu ici.

kent.

— Non, ni moi, ni personne ; tout est désolé, sombre et funèbre… — Vos filles aînées ont devancé leur arrêt, — et sont mortes en désespérées.

lear.

Oui, je le crois.

albany.

— Il ne sait pas ce qu’il voit, et c’est en vain — que nous nous présentons à ses regards.

edgar.

Oh ! bien inutilement.


Entre un officier.
l’officier.

— Edmond est mort, monseigneur.