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NOTES.

mots : ce misérable né de moi, jusqu’à ceux-ci : nos tombes, se trouve pour la première fois dans l’édition in-folio.

(27) Le texte de l’édition in-folio résume les trois répliques qui précèdent en ces simples mots attribués à Edgar :

« Les effets qu’elle énumère ne se manifestent, je vous assure, que trop malheureusement. Quand avez-vous quitté mon père ? »

(28) Les deux répliques qui précèdent sont traduites du texte de 1623. Le texte primitif présentait ainsi le dialogue :

« Edgar. Quelque scélérat m’aura fait tort auprès de lui.

» Edmond. C’est ce que je crains, frère, je vous conseille, etc. »

(29) Le texte de 1623 supprime les cinq vers qui précédent ainsi que ces mots dits un peu plus bas par Goneril :

« Je voudrais, et j’y parviendrai, faire surgir une occasion de m’expliquer. »

(30) Allusion à un dicton populaire : « Au temps d’Élisabeth, dit le commentateur Warburton, les papistes passaient, et avec raison, pour ennemis du gouvernement. De là cette phrase proverbiale : Il est honnête et ne mange pas de poisson. Laquelle signifiait : Il est ami du gouvernement et protestant. À cette époque c’était faire acte de papisme que de manger du poisson. »

(31) Tout ce qui précède à partir de la réplique de Lear : Non, mon gars, apprends-moi, a été retranché du texte de 1623. Il est important de remarquer que la dernière phrase prononcée par le fou est une allusion satirique aux monopoles que la reine Élisabeth et le roi Jacques Ier accordaient à leurs favoris. La suppression du passage pourrait donc être une concession faite par les éditeurs de 1623 à quelque influence politique.

(32) Les deux répliques qui précèdent manquent à l’édition in-folio.

(33) L’édition de 1623 omet ces mots : « Tu le verras, je te le garantis. »