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CORIOLAN ET LE ROI LEAR.

mon frère à l’endroit prohibé ? » il répond immédiatement : Non, sur mon honneur, Madame.

(77) L’édition in-folio rature la fin de ce discours et la réplique ironique d’Edmond.

(78) Encore un vers retranché par l’édition de 1623.

(79) L’édition de 1623 termine ici cette réplique.

(80) Les éditions in-4o attribuent à Edmond ce vers en le modifiant ainsi :

« Que le tambour batte ! et prouvons que mes titres sont bons. »

(81) L’édition in-folio retranche ces paroles dites par Edmond, ainsi que l’ordre donné plus bas par un officier : « Sonne, trompette ! »

(82) Après ces paroles d’Albany, l’édition de 1623 suspend le dialogue et fait entrer immédiatement le gentilhomme qui annonce la mort de Goneril.

(83) J’ai dit, à l’introduction de ce volume, que Shakespeare avait donné une conclusion tragique au Roi Lear en dépit de la tradition que consacrait la double autorité de l’histoire et du théâtre. En effet, le drame anonyme qui précéda sur la scène l’œuvre du maître avait adopté scrupuleusement la terminaison légendaire et habitué dès longtemps le public anglais à applaudir au triomphe définitif du monarque détrôné. Je traduis ici la dernière scène de cette curieuse pièce. — Le roi Leir, que l’armée française a ramené victorieusement sur la côte bretonne, s’entretient de son succès en compagnie de son gendre, le roi de Gaule, de sa fille, Cordella, de son confident, Perillus, et d’un courtisan fort en gueule, ayant nom Monfort. Sur ces entrefaites, entrent le duc de Cornouailles, le duc de Cambrie, Régane, suivis des quelques comparses qui représentent leur armée :