nos forces éparses, — et fondons sur notre insolent ennemi.
— Où allez-vous si vite, sir John Falstaff ?
— Où je vais ? me sauver par la fuite ; — il est probable que nous aurons encore le dessous.
Quoi ! vous allez fuir et laisser lord Talbot !
— Oui, tous les Talbots du monde, pour sauver ma vie.
— Chevalier couard ! que la mauvaise fortune te suive !
— Maintenant, mon âme, pars en paix quand il plaira au ciel ! — Car j’ai vu la déroute de nos ennemis. — Qu’est-ce donc que la confiance ou la force de l’homme insensé ! — Ceux qui naguère nous bravaient de leurs sarcasmes — sont trop heureux de se sauver par la fuite.
— Perdue et reprise en un jour ! — C’est une double gloire, Bourgogne. — Mais que le ciel ait tout l’honneur de cette victoire !