qu’ils les verront déployés, — et ils vont l’être à ta grande honte — et pour la ruine complète de la maison d’York. — Sur ce, je te quitte… Allons, mon fils, partons ; — notre armée est prête ; allons la rejoindre.
— Arrête, gente Marguerite, et écoute-moi parler.
— Tu n’as déjà que trop parlé : va-t’en.
— Mon gentil fils Édouard, toi, tu resteras avec moi ?
— Oui, pour être assassiné par ses ennemis !
— Quand je reviendrai victorieux du champ de bataille, — je verrai Votre Grâce ; jusque-là je suivrai ma mère.
— Allons, mon fils, en route ! nous ne devons pas nous attarder ainsi.
— Pauvre reine ! comme son amour pour moi et pour mon fils — l’a fait éclater en paroles furieuses ! — Puisse-t-elle être vengée de ce duc odieux — dont l’orgueil hautain sur les ailes de l’ambition — tourne autour de ma couronne, prêt, comme l’aigle affamé, — à se repaître de ma chair et de celle de mon fils. — La défection de ces trois lords tourmente mon cœur ; — je vais leur écrire et les adjurer amicalement. — Venez, cousin, vous serez le messager.
Et moi, j’espère les réconcilier tous avec vous.