étroitement les deux pays ; — et, ayant la France pour amie, tu ne redouteras plus — tes ennemis épars qui espèrent se relever encore. — Car, bien que leur piqûre ne puisse te faire grand mal, — attends-toi à avoir les oreilles importunées de leur bourdonnement. — Je veux d’abord assister au couronnement ; — puis, je m’embarquerai pour la Bretagne — afin de conclure ce mariage, s’il plaît à monseigneur.
— Qu’il en soit comme tu voudras, cher Warwick. — C’est sur ton épaule que je veux appuyer mon trône ; — et j’entends ne jamais rien entreprendre — sans ton conseil et ton consentement. — Richard, je vais te créer duc de Glocester ; — et toi, George, duc de Clarence… Pour Warwick, il pourra, comme nous-même, — faire et défaire selon son bon plaisir.
— Que je sois plutôt duc de Clarence, et George duc de Glocester ; — car le duché de Glocester est par trop funeste (42).
— Bah ! c’est une objection puérile ; — Richard, sois duc de Glocester. Maintenant allons à Londres — prendre possession de ces honneurs.
— Blottissons-nous dans cet épais fourré ; — car les daims traverseront tout à l’heure cette clairière ; — et embusqués sous ce couvert, — nous viserons la principale bête du troupeau.