qu’en revanche je le découronnerai, avant qu’il soit longtemps. — Voici pour ta récompense ; pars.
Toi, Warwick, — et Oxford, avec cinq mille hommes, — vous allez traverser les mers, et livrer bataille au fourbe Édouard ; — puis, le moment venu, cette noble reine — et le prince vous rejoindront avec de nouveaux renforts. — Pourtant, avant de partir, tire-moi d’un doute : qu’elle garantie avons-nous de ton invariable loyauté ?
— En voici une qui vous assurera ma loyauté immuable : — si notre reine et ce jeune prince y consentent, — j’unirai avec lui immédiatement, par les liens sacrés du mariage, — ma fille aînée, ma joie !
— Oui, j’y consens, et je vous remercie de votre motion. — Édouard, mon fils, elle est belle et vertueuse, — par conséquent n’hésite pas, donne ta main à Warwick, — et, avec ta main, ton irrévocable promesse — de n’avoir d’autre femme que la fille de Warwick.
— Oui, je l’accepte, car elle le mérite, — et, pour gage de ma foi, voici ma main.
— Qu’attendons-nous à présent ? Ces troupes vont être levées, — et toi, seigneur Bourbon, notre grand amiral, — tu les transporteras sur notre flotte royale. — Il me tarde qu’Édouard tombe sous les coups de la guerre, — pour avoir proposé à une dame de France ce mariage dérisoire.