— Dis-lui, s’est-elle écriée, que mes habits de deuil sont mis de côté, — et que je suis prête a revêtir mon armure.
— Il paraît qu’elle compte jouer à l’amazone. — Mais qu’a répliqué Warwick à ces injures ?
— Lui, plus indigné contre Votre Majesté — que tous les autres, il m’a congédié avec ces paroles : — Dis-lui de ma part qu’il m’a fait un affront, — et qu’en revanche je le découronnerai avant qu’il soit longtemps.
— Ha ! le traître a osé proférer de si insolentes paroles ! — C’est bon ; me voici averti, je vais m’armer ; — ils auront la guerre, et ils paieront cher leur présomption. — Mais, dis-moi, Warwick est-il réconcilié avec Marguerite ?
— Oui, gracieux souverain ; ils sont liés par une telle amitié — que le jeune prince Édouard épouse la fille de Warwick.
— Probablement l’aînée : Clarence aura la cadette. — Sur ce, mon frère le roi, adieu, et tenez-vous bien ; — car je vais de ce pas demander la seconde fille de Warwick : — si je n’ai pas le trône, en mariage du moins, — je ne serai pas votre inférieur. — Que ceux qui aiment Warwick et moi me suivent.
— Ce ne sera pas moi ; — mes vues portent plus loin. Moi, — je reste par amour, non pour Édouard, mais pour la couronne.
— Clarence et Somerset partis tous deux pour aller re-