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SCÈNE XXIV.

SCÈNE XXIV.
[Le champ de bataille (57).]
Fanfare d’alarme. Mouvement de troupes, puis retraite. Alors entrent le roi Édouard, Clarence, Richard et leurs troupes, amenant la reine Marguerite, Oxford et Somerset prisonniers.
le roi édouard.

— Donc voici le terme de tant de luttes tumultueuses. — Vite Oxford au château de Ham ! — Quant à Somerset, à bas sa tête coupable ! — Allons, emmenez-les ; je ne veux plus les entendre.

oxford.

— Pour ma part, je ne te troublerai plus de mes paroles.

somerset.

— Ni moi ; je me plie avec résignation à ma destinée.

Sortent Oxford et Somerset, entourés de gardes.
la reine marguerite.

— Ainsi nous nous séparons tristement dans ce monde de troubles, — pour nous réunir avec joie dans la bien-heureuse Jérusalem.

le roi édouard.

— A-t-on fait proclamer que celui qui trouvera Édouard — aura une haute récompense, et lui, Édouard, la vie sauve ?

richard.

— On l’a fait : et tenez, voici le jeune Édouard.


Entrent des soldats, amenant le prince de Galles.
le roi édouard.

— Introduisez ce galant : écoutons-le parler. — Eh quoi ! si jeune épine peut-elle déjà piquer ? — Édouard, quelle réparation peux-tu me faire — pour avoir porté les armes contre moi, et soulevé mes sujets, — pour tous les troubles que tu m’as causés ?