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HENRY VIII.

norfolk.

Je suis fâché — d’apprendre cela de lui, et je désire fort — que vous vous trompiez sur son compte.

buckingham.

Non, je ne me trompe pas d’une syllabe. — Je juge le personnage tel — qu’il apparaîtra en réalité.


Entre Brandon, précédé d’un sergent d’armes et de deux ou trois gardes.
brandon.

— Votre office, sergent ! exécutez-le.

le sergent.

Seigneur, — milord duc de Buckingham, comte — de Hereford, Stafford et Northampton, je — t’arrête pour crime de haute trahison, au nom — de notre très-souverain roi.

buckingham, à Norfolk.

La ! vous voyez, milord, — la nasse est tombée sur moi ; je succomberai — sous les artifices de la ruse.

brandon.

Je suis fâché — de vous voir enlever à la liberté, et d’assister — à ce qui arrive. C’est le bon plaisir de Son Altesse — que vous alliez à la Tour.

buckingham.

Il ne servira de rien — de protester de mon innocence, car il y a sur moi un reflet colorant — qui noircit ma plus pure blancheur. La volonté de Dieu — soit faite en ceci comme en tout !… J’obéis. — Ô milord Abergavenny, adieu.

brandon.

— Non, il doit vous accompagner.

À Abergavenny.

C’est le plaisir — du roi que vous alliez à la Tour, jusqu’à ce vous connaissiez — sa décision ultérieure.

abergavenny.

Comme l’a dit le duc, — que la volonté de Dieu soit faite ! j’obéis — au bon plaisir du roi.