— Oh ! cela est lamentable. Monsieur, cette catastrophe — n’attirera, je le crains, que trop de malédictions sur la tête — de ses auteurs.
Si le duc est innocent, — cela est gros de malheurs ; pourtant je puis vous faire part — d’une calamité imminente qui, si elle arrive, — sera plus grande que celle-ci.
Que les bons anges la détournent de nous ! — Que peut-il arriver ? Vous ne doutez pas de ma discrétion, monsieur ?
— Ce secret est si important qu’il faut — pour le cacher une forte discrétion.
Dites-le-moi ; je ne parle guère.
Je n’en doute pas. — Vous saurez donc tout, monsieur. N’avez-vous pas ces jours-ci entendu — certaine rumeur d’une séparation — entre le roi et Catherine ?
Oui, mais cela n’a pas duré ; — car, dès que le roi en eut connaissance, saisi de colère, — il envoya au lord-maire l’ordre — d’arrêter immédiatement ce bruit et de faire taire les langues — qui oseraient le répandre.
Eh bien, monsieur, ce bruit calomnieux — est connu désormais pour vérité ; il reprend — plus de consistance que jamais, et on tient pour certain — que le roi tentera l’aventure. Le cardinal, — ou quelqu’un de son entourage, lui a, par hostilité — contre la bonne reine, suggéré un scrupule — qui la perdra. Ce qui le confirme d’ailleurs, — c’est que le cardinal Campéius est arrivé récemment, — on le croit, pour cette affaire.