Je crois qu’à présent il l’est.
Laissez-moi un moment.
— Ce sera la duchesse d’Alençon, — la sœur du roi de France : il l’épousera. — Anne Bullen ! Non ! je ne veux pas d’Anne Bullen pour lui ; — il n’y a rien là qu’un joli visage… Bullen ! — Non, nous ne voulons pas de Bullen… Il me tarde — d’avoir des nouvelles de Rome… La marquise de Pembroke !
— Il est mécontent.
Peut-être sait-il que le roi — aiguise sa colère contre lui.
Qu’elle soit assez tranchante, — mon Dieu, pour ta justice !
— Une des femmes de la ci-devant reine, la fille d’un chevalier, — être la maîtresse de sa maîtresse, la reine de la reine !… — Cette chandelle-là brûle mal : il faut que je la mouche ; — et alors, elle s’éteint… Je la sais vertueuse — et méritante : qu’importe ! Je la sais aussi — luthérienne frénétique ; et il n’est pas sain pour — notre cause qu’elle repose sur le sein de — notre roi, si difficile à gouverner. Et puis, il vient de surgir un hérétique, — Cranmer, un archihérétique, qui — s’est insinué dans la faveur du roi, — et est devenu son oracle…
Il est vexé de quelque chose.
— Je voudrais que ce fût quelque chose qui lui déchirât la fibre, — la maîtresse fibre du cœur !