forces — par un repos salutaire, et non — de gaspiller les moments. Bonne nuit, sir Thomas. — Où allez-vous si tard ?
Venez-vous de chez le roi, milord ?
— J’en viens, sir Thomas, et je l’ai laissé jouant à la prime — avec le duc de Suffolk.
Il faut que je le voie, — avant qu’il aille au lit. Je vais prendre congé de vous.
— Pas encore, sir Thomas Lowell. Que se passe-t-il ? — Il semble que vous êtes pressé ; si vous le pouvez — sans qu’il y ait grand mal, donnez à votre ami — quelque idée de cette affaire tardive. Les affaires qui marchent — de nuit, comme on dit que font les esprits, sont — d’une nature plus étrange que celles — qui se dépêchent de jour.
Milord, je vous aime, — et j’ose confiera votre oreille un secret — plus important que mes occupations. La reine est en travail ; — on la dit dans un extrême danger ; et on craint — qu’elle ne périsse en accouchant.
Je prie de tout cœur — pour le fruit qu’elle porte : puisse-t-il venir — à bien et vivre ! Mais pour l’arbre, sir Thomas, — je le voudrais déjà déraciné.
Je serais capable, il me semble, — de crier Amen ! Et pourtant ma conscience me dit — que c’est une bonne créature, une charmante femme, — qui a droit à nos meilleurs souhaits.
Mais, monsieur, monsieur… — Écoutez-moi, sir Tho-