— Charles, je ne veux plus jouer ce soir ; — mon esprit n’y est pas, vous êtes trop fort pour moi.
— Sire, jamais jusqu’ici je ne vous avais gagné.
Que rarement, Charles ; — et vous ne me gagnerez pas, quand mon attention sera au jeu. — Eh bien, Lovell, quelles nouvelles de la reine ?
— Je n’ai pas pu lui délivrer en personne — le message dont vous m’aviez chargé, mais je le lui ai transmis — par une de ses femmes, qui m’a rapporté pour réponse — que la reine remerciait — Votre Altesse en toute humilité et vous conjurait — instamment de prier pour elle.
Que dis-tu ? Ha ! — Prier pour elle ? Quoi ! est-elle dans les douleurs ?
— Sa fille d’honneur me l’a dit, ajoutant que sa souffrance — faisait de chaque effort une mort.
Hélas ! chère dame !
— Dieu veuille la délivrer de son fardeau heureusement — et par un doux travail, et puisse-t-elle gratifier — Votre Altesse d’un héritier !
Il est minuit, Charles. — Au lit, je te prie ; et dans tes prières rappelle-toi — l’état de ma pauvre reine. Laisse-moi seul ; — car j’ai des préoccupations auxquelles la compagnie — ne plaît guère.