(5) Dans le drame publié en 1595, c’est son gant, et non son éventail, que laisse tomber la reine. Du reste, cette rivalité de la reine Marguerite et de la duchesse Éléonore est une fiction dramatique. La duchesse fut, en réalité, disgraciée et bannie trois ans avant le mariage de Marguerite d’Anjou avec Henry VI.
(6) Suivant le texte de 1595, le roi Henry, après la sortie de la duchesse, adresse à la reine Marguerite des paroles de reproche que la révision définitive a supprimées :
— Crois-moi, ma bien-aimée, tu as été fort à blâmer. — Pour mille livres d’or, je n’aurais pas voulu — que mon noble oncle eût été présent… — Mais voyez, le voici qui vient. Je suis bien aise qu’il ne l’ait pas rencontrée.
(7) Encore un raccord ajouté par la révision. Le drame original ne contient pas les dix derniers vers dans lesquels York, reprochant à Somerset d’avoir causé la perte de Paris, lui rappelle la trahison dont nous avons été témoins dans la première partie de Henry VI.
(8) La distribution des incidents de cette scène est différente dans l’ouvrage primitif. Là, l’armurier et son apprenti sont emmenés en prison, et disparaissent avant l’altercation de la reine avec la duchesse de Glocester.
(9) Voici l’esquisse de cette scène dans le drame original :
Voici, sir John ; prenez ce rouleau de papier — où sont écrites les questions que vous aurez à poser ; — et je me tiendrai sur la tourelle que voici — à écouter ce que vous dit l’esprit. — Vous écrirez les réponses faites à mes questions.
— Maintenant, commencez, jetez vos charmes alentour, — et sommez les démons d’obéir à vos volontés, — et dites à dame Éléonore la chose qu’elle demande.
— Ainsi, Roger Bolingbroke, à l’œuvre ! — Trace un cercle ici sur la terre, — tandis que moi, prosternée la face contre terre, — et je parlerai tout bas aux démons, — et les forcerai par mes conjurations d’obéir à ma volonté.