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NOTES.

cause de la chaleur ou de la gêne, fut frappé à la gorge d’une flèche sans tête, et rendit immédiatement l’esprit. »

(42) « Il semble que le titre de Glocester ait porté malheur aux divers personnages qui, pour leur honneur, avaient été élevés à cette dignité par création de princes, comme Hugh Spencer, Thomas de Woodstock, fils d’Édouard troisième, et le duc Homphroy, lesquels finirent leurs jours tous les trois par une fin misérable ; et après eux, le roi Richard troisième, également duc de Glocester, fut tué et renversé dans une guerre civile ; aussi ce titre de Glocester est-il regardé comme une qualification malheureuse et funeste, à l’instar du cheval de Séjan, dont le cavalier était toujours désarçonné et le possesseur toujours ruiné. » — Hall.

(43) Au lieu de dire : Entrent deux gardes-chasse, le texte de l’in-folio dit : Entrent Sincklo et Homphroy, nous donnant ainsi le nom des deux acteurs qui remplissaient les deux petits rôles. Cette erreur prouve évidemment que l’édition de 1623 a été faite, non sur le manuscrit même de l’auteur, mais sur la copie gardée par le théâtre, et originairement destinée au souffleur.

(44) « Et, du côté de la frontière d’Écosse, le roi Édouard fit mettre des sentinelles et des espions, afin que personne ne pût sortir du royaume pour aller rejoindre le roi Henry et ses partisans, qui alors séjournaient en Écosse ; mais, quelque alarme qu’eût pu causer le roi Henry, toutes les inquiétudes furent bien vite dissipées, et l’on n’eut plus à craindre aucune de ses menées. Car lui-même, s’étant risqué à entrer en Angleterre sous un déguisement, fut aussitôt reconnu et pris par un certain Cantlow, puis amené devant le roi Édouard, arrêté, sur un ordre dudit roi, par le comte de Warwick, conduit par Londres à la Tour, et là enfermé sous bonne garde. La reine Marguerite, sa femme, apprenant la captivité de son mari, craignant pour l’avenir de son fils, désolée et inconsolable, partit d’Écosse et s’embarqua pour la France, où elle résida chez son père, le duc René, jusqu’au temps où elle revint en Angleterre pour entreprendre cette malheureuse campagne où elle perdit et son mari et son fils, et aussi sa fortune, son honneur et sa félicité terrestre. » — Hall.

(45) « Voilà une erreur historique. Sir John Grey périt à la