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NOTES.
edouard.

Oui-dà, frère Richard, êtes-vous contre nous, vous aussi ?

richard.

Moi, milord ? non pas. À Dieu ne plaise que je contredise une seule fois le bon plaisir de Votre Altesse. Et ce serait vraiment dommage de séparer ceux qui sont bien appariés.

(51) Après avoir indiqué l’entrée de ces divers personnages, l’édition de 1623 ajoute : Quatre se tiennent d’un côté et quatre de l’autre. Nouveau détail qui prouve que cette édition a été faite sur la copie du manuscrit de l’auteur destinée au metteur en scène.

(52) Le texte de 1595 continue ainsi cette réplique de Richard :

— Car pourquoi la nature m’a-t-elle fait boiteux, — sinon pour que je sois vaillant et que je tienne bon ? — Quand je voudrais fuir, je ne le pourrais pas.

(53) Tout ce dialogue entre les gardes du roi Édouard est une addition au texte de 1595. Dans le drame primitif, Warwick, après avoir annoncé à ses soldats qu’il veut surprendre le roi dans sa tente, les lance immédiatement à l’assaut et s’empare de la personne d’Édouard, faisant ainsi suivre sans transition la menace de l’exécution.

(54) « Tous les actes du roi Édouard ayant été rapportés par des espions au comte de Warwick, celui-ci, en capitaine sage et politique, résolut de ne pas perdre le grand avantage qui lui était offert, et, dans les ténèbres de la nuit, escorté d’une compagnie d’élite, aussi secrètement que possible, fondit sur le camp du roi, tua ses gardes, et, avant qu’il eût pu prendre l’alarme, le fit prisonnier et l’amena au château de Warwick. Puis, afin que les amis du roi ne pussent savoir où il était ni ce qu’il était devenu, il le fit transférer par étapes de nuit au château de Middleham, en Yorkshire, et le confia à la garde de l’archevêque d’York, son frère, et d’autres amis fidèles qui reçurent le roi d’une manière digne de son rang, et le servirent comme un prince… Le roi Édouard, étant ainsi en captivité, entretenait de belles paroles l’archevêque et ses autres gardiens, et, les ayant corrompus, soit par argent, soit par promesses, il avait obtenu la liberté d’aller en chasse certains jours. Un jour, dans une plaine, il fut rejoint par sir William Stanley, sir Thomas de Borough et divers autres