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IIe ET IIIe PARTIE DE HENRY VI. — HENRY VIII.

durent dominer les voix humaines qui déclamaient les vers de Shakespeare.

(77) Johnson soupçonne que la Tribulation de Towerhill était un club de puritains. Ce n’est pas l’avis de Stenley, qui pense que la Tribulation était un théâtre de farces populaires, et que les marmousets de Limchouse étaient les acteurs qui représentaient ces farces.

(78) « Les dix-sept vers qui précèdent semblent avoir été intercalés, sous le règne du roi Jacques, après l’achèvement de la pièce. On n’a qu’à les omettre, et le discours de Cranmer se poursuit dans la teneur régulière de la prédiction et dans une parfaite continuité d’idées ; mais, en conséquence de cette interpolation, Cranmer commence par célébrer le successeur d’Elizabeth, et conclut en souhaitant d’ignorer qu’elle doive mourir, commence par se réjouir de l’effet, et finit en se lamentant sur la cause. M. Theobald a fait la même observation. » — Johnson.

« Je soupçonne que ces vers ont été ajoutés en 1613, quand Shakespeare s’était retiré du théâtre, par le même écrivain qui a manipulé les autres parties de la pièce au point de donner à la versification de cet ouvrage une couleur tout à fait différente de celle qui distingue les autres compositions de Shakespeare. » — Malone.

» Le passage ici désigné a été très-probablement fourni par Ben Jonson, car ce vers :

 « When heaven shall call her from this cloud of darkness,  »
« Quand le ciel la rappellera de ces brumes de ténèbres, »


est une imitation évidente de ce passage de Lucain, poëte dont le vieux Ben s’est souvent inspiré.

Quanta sub nocte jaceret
Nostra dies !

Steevens.


fin des notes.