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LES JOYEUSES ÉPOUSES DE WINDSOR.

vu un homme de sa profession, de sa gravité et de son savoir, perdre ainsi le respect de lui-même.

evans.

Qui est-ce ?

page.

Je crois que vous le connaissez : monsieur le docteur Caïus, le célèbre médecin français.

evans.

Vive Tieu et la passion de mon cœur ! j’aimerais autant vous ouïr parler d’un plat de pouillie.

page.

Pourquoi ?

evans.

Il n’en sait pas plus long sur Hibbocrate et sur Galien, et puis c’est un coquin, le plus lâche coquin que vous puissiez désirer connaître.

page, à Shallow.

Je vous garantis que c’est lui qui devait se battre avec le docteur.

slender, soupirant.

Oh ! suave Anne Page !

shallow, à Page.

Ses armes le donnent à croire en effet… Retenez-les l’un l’autre… Voici le docteur Caïus.

Entrent l’Hote, Caïus et Rubgy.
page.

Ah ! mon bon pasteur, rengaînez votre épée.

shallow.

Et vous la vôtre, mon bon docteur.

l’hôte.

Désarmons-le, et laissons-le discuter : qu’ils conservent leurs membres intacts, et qu’ils hachent notre anglais !