Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 14.djvu/140

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
136
LES JOYEUSES ÉPOUSES DE WINDSOR.

je redoute moins ma honte que son danger. Je voudrais, dût-il m’en coûter mille livres, qu’il fût hors de la maison.

mistress page.

Par pudeur ! Laissez-là vos je voudrais, je voudrais. Votre mari est à deux pas ; songez à un moyen d’évasion : vous ne pouvez pas le cacher dans la maison… Oh ! comme vous m’avez trompée !… Tenez, voici un panier : s’il est de stature raisonnable, il peut se fourrer dedans ; vous jetterez sur lui du linge sale que vous aurez l’air d’envoyer à la lessive ; et, comme c’est le moment du blanchissage, vous le ferez porter par vos deux valets au pré Datchet.

mistress gué.

Il est trop gros pour entrer là. Que faire ?

Rentre Falstaff.
falstaff.

Voyons ça, voyons ça ! Oh ! voyons ça ! j’entrerai, j’entrerai. Suivez le conseil de votre amie. J’entrerai !

mistress page, bas.

Quoi ! sir John Falstaff ! Voilà donc ce que valent vos lettres, chevalier ?

falstaff, bas à mistress Page.

Je t’aime, sauve-moi.

Haut.

Fourrons-nous là-dedans. Jamais je ne…

Il se fourre dans le panier. On le couvre de linge sale.
mistress page.

Aidez à couvrir votre maître, page… Appelez vos gens, mistress Gué… Hypocrite chevalier !

mistress gué.

Holà ! John, Robert, John !

Robin sort. Les Domestiques entrent.

Enlevez ce linge, vite ! Où est la perche ? Comme