Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 14.djvu/287

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
283
SCÈNE III.

n’avait le don de la couardise pour tempérer sa violence querelleuse, ou croit parmi les sages qu’il aurait bien vite le don d’une bière.

sir tobie.

Par cette main, ce sont des chenapans et des détracteurs, ceux qui parlent ainsi de lui. Qui sont-ils ?

maria.

Ceux qui ajoutent, par-dessus le marché, qu’il se soûle tous les soirs dans votre compagnie.

sir tobie.

À force de boire à la santé de ma nièce ; j’entends boire à sa santé aussi longtemps qu’il y aura un passage dans mon gosier et de quoi boire en Illyrie. C’est un lâche et un capon que celui qui refusera de boire à ma nièce jusqu’à ce que la cervelle lui tourne comme une toupie de paysan. Allons, fillette, Castifiano volto : car voici venir sir André Ague-Face.

Entre sir André Aguecheek.
sir andré.

Sir Tobie Belch ! Comment va, sir Tobie Belch ?

sir tobie.

Suave sir André !

sir andré, à Maria.

Dieu vous bénisse, jolie friponne !

maria.

Et vous aussi, monsieur.

sir tobie.

Accoste, sir André, accoste.

sir andré.

Qu’est-ce que c’est ?

sir tobie.

La chambrière de ma nièce.