Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 14.djvu/407

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
403
NOTES.

vous autres ? Hein ! où allez-vous ? Mettez bas ce panier, misérables ! infâmes ruffians, mettez-le bas.

mistress gué.

Pour quelle raison me traitez-vous ainsi ?

gué.

Approchez. Mettez bas le panier. Mistress Guè, la chaste femme ! mistress Gué, la vertueuse femme ! celle qui a pour mari ce bélître de jaloux ! Je me méfie de vous sans cause, n’est-ce pas ?

mistress gué.

Oui, j’en atteste Dieu, si vous avez de moi quelque vilaine méfiance.

gué.

Bien dit, front bronzé, persistez ainsi. Vous, damoiseau du panier, sortez de là ! Arrachons le linge, cherchons.

hugh.

Jeshus me pénisse ! allez-vous relever le linge de votre femme ?

page.

Fi ! maître Gué ! on ne doit plus vous laisser sortir, si vous avez de ces accès-là.

sir hugh.

Partieu, il serait urgent de le mettre à Petlam.

gué.

Maître Page, comme il est vrai que je suis un honnête homme, maître Page, quelqu’un s’est évadé de ma maison, hier, dans ce panier. Pourquoi n’y serait-il pas aujourd’hui ?

mistress gué, appelant.

Venez, mistress Page, faites descendre la vieille femme.

gué.

La vieille femme ! quelle vieille femme est-ce là ?

mistress gué.

Eh ! la tante de ma chambrière, Gillian de Brainford.

gué.

Une sorcière ! Est-ce que je ne lui ai pas défendu ma maison ? Hélas ! simples que nous sommes, nous ne savons pas ce qui se passe sous couleur de dire la bonne aventure. Descendez, sorcière, descendez.

Entre Falstaff déguisé en vieille femme, accompagné de mistress Page. Guè le bat, et Falstaff se sauve.

Hors d’ici, sorcière ! décampez.

sir hugh.

Doux Jeshus ! je crois véritablement que c’est une sorcière en effet ; j’ai aperçu sous sa mentonnière une grande parpe.

gué.

Je vous en prie, venez m’aider à chercher, je vous en prie.