hautain, en bas jaunes et avec mes jarretières en croix, en aussi peu de temps qu’il faut pour les mettre. Jupiter et mes étoiles soient bénis ! Ah ! il y a encore un postscriptum. (Il lit.) « Tu ne peux pas ignorer qui je suis. Si tu acceptes mon amour, fais-le paraître par ton sourire : les sourires te vont bien ; par conséquent, souris toujours en ma présence, mon doux chéri, je t’en prie. » Jupiter, je te remercie. Je sourirai : je ferai tout ce que tu voudras. (Il sort.}
Fabien. — Je ne donnerais pas ma part de cette plaisanterie pour une pension de mille cens que me paierait le Sophi.
Messire Tobie. — J’épouserais cette fille pour cette invention là.
Messire André. — Et moi aussi.
Messire Tobie. — Et je ne lui demanderais pas d’autre dot qu’une seconde plaisanterie pareille.
Messire André. — Ni moi non plus.
Fabien. — Voici venir ma noble dupeuse de gobe-mouches.
Messire Tobie. — Veux-tu mettre ton pied sur mon cœur ?
Messire André. — Ou bien sur le mien ?
Messire Tobie. — Jouerai-je ma liberté au tric-trac et deviendrai-je ton esclave ?
Messire André. — Ou bien ce sera-t-il moi ?
Messire Tobie. — Parbleu, tu l’as plongé dans un tel rêve que lorsque l’image de ce rêve le quittera, il en deviendra fou.
Maria. — Voyons, dites la vérité ; ça l’a-t-il bien travaillé ?
Messire Tobie. — Comme l’eau-de-vie une sage-femme.
Maria. — Maintenant, si vous voulez voir les fruits de cette farce, surveillez sa première entrée chez Madame : il s’approchera d’elle en bas jaunes, ce qui est une couleur