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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1873, tome 10.djvu/102

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loux, alors que l’inerte indolence trouve dur l’oreiller de duvet. — Maintenant, que la paix soit ici, pauvre maison qui le gardes toi-même !

GUIDERIUS. — Je suis moulu de fatigue.

ARVIRAGUS. — Je suis affaibli par le travail, mais robuste d’appétit.

GUIDERIUS. — Il y a des vivres froids dans la grotte ; nous allons paître là-dessus, jusqu’à ce que nous ayons fait cuire le gibier que nous avons tué.

BELARIUS, regardant dans la grotte. — Arrêtez, n’entrez pas. N’était que cet être mange nos victuailles, je croirais qu’il va ici une fée.

GUIDERIUS. — Qu’est-ce, Seigneur ?

BELARIUS. — Un ange, par Jupiter 1 ou sinon, une merveille terrestre ! Contemplez la nature divine sous la forme et à l’âge d’un jeune garçon !

Rentre IMOGÈNE.

IMOGÈNE. — Mes bons maîtres, ne me faites pas de mal : j’ai appelé ; avant d’entrer, et je croyais pouvoir mendier où acheter ce que j’ai pris : en bonne vérité, je n’ai rien volé ; et je n’aurais rien volé, quand -bien même j’aurais trouvé le plancher jonché d’or. Voici de l’argent pour ma nourriture : je l’aurais laissé sur la table aussitôt m on repas terminé, et je serais parti en faisant des prières pour celui qui avait fourni à mes besoins.

GUIDERIUS. — De l’argent, jeune homme ?

ARVIRAGUS. — Que tout l'or et tout l’argent se changent plutôt, en boue ! car cela n’est-apprécié à un taux plus élevé que de ceux qui adorent les dieux de la boue.

IMOGÈNE. — Je vois que VOUS êtes en colère : sachez-le, si vous me tuez, pour ma faute, je serais mort ; en m’abstenant de la commettre.

BELARIUS. — Où allez-Vous ?

IMOGÈNE. — À Milfofd-Haven.

BELARIUS. — Quel est votre nom ?

IMOGÈNE. — Fidèle, Monsieur. J’ai un ; parent qui se dirige sur l’Italie ; il s’est embarqué à Milford ; j’allais le