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Page:Shakespeare - Un songe de nuit d’été, trad. Spaak, 1919.djvu/62

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FLÛTE
Est-ce à moi ? C’est à toi. Tu comprends bien le rôle,
COING

Est-ce à moi ? C’est à toi. Tu comprends bien le rôle,
N’est-ce pas ?… Il s’en va, mais c’est pour voir un bruit.
Ensuite il reviendra Allons, dis ce qui suit !

FLÛTE, jouant Thisbé.

Pyrame radieux dont le teint lilial
A le rose incarnat de l’églantier royal,
Toi, le plus fier seigneur, toi le plus beau des Juifs,
Aussi fidèle et doux que le cheval est vif,
J’irai te retrouver au tombeau de Nigaud

COING

Au tombeau de Ninus !… Mais d’ailleurs c’est trop tôt !
Tu réponds ça plus tard, mon ami !… Tu compliques
Tout ! Recommence !… Allons, Culasse, à la réplique !
Hors du fourré, Pyrame !… On va reprendre à Juifs !…

FLÛTE, reprenant.
Aussi fidèle et doux que le cheval est vif


Rentrent PUCK et CULASSE affublé d’une tête d’âne.
CULASSE, récitant.
Si je suis beau, Thisbé, je veux être ton roi !…
COING

Ô, monstruosité ! Prodige !… Cet endroit
Est hanté !… Sauvons-nous, messieurs !… Sauve qui peut !…


Toute la bande s’enfuit.