Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 7.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
80
ANTOINE ET CLÉOPATRE.

Au serviteur.

Ne nous parle pas.

Sortent Antoine et Cléopâtre avec leur suite.
DÉMÉTRIUS.

— César a-t-il donc pour Antoine si peu d’importance ?

PHILON.

— Parfois, seigneur, quand il n’est plus Antoine, — il se dépare trop de cette noble dignité — qui ne devrait jamais quitter Antoine.

DÉMÉTRIUS.

C’est avec douleur que je le vois — confirmer ainsi la médisance vulgaire qui — parle de lui à Rome. Mais je veux espérer — pour demain une conduite meilleure… Que le repos vous soit heureux ! —

Ils sortent.

SCÈNE II.
[Alexandrie. Une autre partie du palais.]
Entrent Charmion, Iras, Alexas, puis un Devin.
CHARMION.

Seigneur Alexas, suave Alexas, superlatif Alexas, presque parfait Alexas, où est le devin que vous avez tant vanté à la reine ? Oh ! que je connaisse ce mari qui, comme vous dites, doit entrelacer ses cornes de guirlandes !

ALEXAS.

Devin !

LE DEVIN, s’avançant.

Plaît-il ?