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SCÈNE II.

TROISIÈME VALET.

Eh bien, seigneur, vous ne connaissez ni cabaret ni servante, — ni tous ces hommes que vous nommiez, — comme Stephen Sly et le vieux John Naps de Graisse, — et Péter Turf, et Henri Pimprenelle, — et une vingtaine d’autres individus de cet acabit — qui n’ont jamais existé et que personne n’a jamais vus.

SLY.

— Enfin, Dieu soit loué de mon rétablissement !

TOUS.

— Amen !

SLY, à un valet.

— Je te remercie ; tu n’y perdras rien.

Entre le Page, habillé comme une femme de qualité, avec sa suite.
LE PAGE, à Sly.

— Comment se porte mon noble lord ?

SLY.

— Corbleu, fort bien ; car on fait ici assez bonne chère. Où est ma femme ?

LE PAGE.

— La voici, noble lord. Que veux-tu d’elle ?

SLY.

— Vous êtes ma femme et vous ne m’appelez pas votre mari ! — C’est bon pour mes gens de m’appeler milord ; je suis votre bon homme.

LE PAGE.

— Mon mari et milord, milord et mon mari ; — je suis votre femme en toute obéissance.

SLY.

— Je sais cela… Comment faut-il que je l’appelle ?

LE LORD.

— Madame.