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398 APPENDICE

« Il m’est donné d'observer les prodiges du monde humain, espace, matière, temps et esprit ; que cette vue fasse renaître et fortifie toute ton espérance défaillante...

« La vaste étendue du désert desséché et sablonneux est aujourd’hui féconde en ruisseaux sans nombre et en bois ombreux ; et là où la solitude tressaillait d’entendre un sauvage conquérant souillé du sang des siens chanter sa victoire, ou le serpent plus doux écraser les os de quelque frêle antilope dans ses replis d’airain, la clairière pleine de rosée, offrant sou doux encens au lever du soleil, sourit de voir un enfant devant la porte de sa mère partager avec le basilic vert et d’or qui vient lui lécher les pieds son repas du matin...

« L’homme ne tue plus la bêle qui joue autour de sa de- meure, ne dévore plus affreusement sa chair déchirée, ou ne boit plus son sang vital, qui comme un courant empoisonné coulait dans ses veines enfiévrées, nourrissant une peste qui secrètement consumait son faible corps

Page 72 : « Qu’il est aimable le front intrépide de la jeunesse ! qu’ils sont doux les sourires de l’enfance sans tache !...

« Les temples de la Crainte et du Mensonge n’entendent plus la voix qui autrefois appelait les multitudes à la guerre, emplissant toutes leurs nefs de son tonnerre ; aujourd’hui à la mort ne répond plus que le chaut funèbre du vent mélancolique...

Page 75 ; « N’y a-t-il pas en toi des espérances qu'a confirmées la vision de la chaîne du progrès graduel de l’être ? Espérances que toi, et les flambeaux vivants de l’esprit, aussi radieux et aussi purs que loi, avez fait briller sur les sentiers des hommes ! Retourne, Esprit supérieur, à ce monde, etc. »

Page 76 : Le Démon appela ses ministres ailés...

Puis l’Esprit descendit ; et, quittant la terre, les ombres de leurs ailes rapides regagnèrent aussi vite que la pensée la lumière du Ciel... Le Corps et l’Ame, etc. .