Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/193

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brillant du Mont-Blanc ; je pleurais comme un enfant : « montagnes chères à mon cœur ! lac majestueux ! dans quel état vous recevez celui qui vous parcourut si souvent ? Votre sommet est brillant ; le ciel et le lac sont azurés et tranquilles. Est-ce un présage de paix, ou bien une insulte à mon malheur » ?

Je crains, mon ami, de vous ennuyer, en appuyant sur ces circonstances préliminaires ; mais je me rappelais alors les jours de mon bonheur, et je ne puis y penser encore sans plaisir. Ma patrie, ô ma chère patrie ! qui peut mieux qu’un de tes enfans peindre le plaisir que j’éprouvai à la vue de tes