Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/217

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était vêtue de deuil ; et sa figure, toujours prévenante, paraissait d’une rare beauté, à laquelle ajoutait la solemnité des sensations qui l’occupaient. Cependant, elle semblait se confier en son innocence, et ne pas trembler, quoiqu’elle fût observée et maudite par plus de mille personnes ; car l’impression qu’avait pu produire sa beauté, s’effaçait de l’esprit des spectateurs, lorsqu’on pensait à l’énormité du crime dont elle était accusée. Elle était tranquille ; mais sa tranquillité avait quelque chose de forcé ; elle était instruite que son trouble avait été pris pour une preuve de son crime, et elle appliquait son esprit à paraître ferme. En entrant dans la salle, elle la parcou-