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larmes, lorsque mon père entra dans la chambre. Il arriva comme un ange protecteur pour cette pauvre jeune fille, qui se confia à ses soins ; après l’enterrement de son ami, il la conduisit à Genève et la confia à une de ses parentes. Deux ans après cet événement, Caroline devint sa femme.

Lorsque mon père fut devenu époux et père, il se trouva tellement occupé par les devoirs de sa nouvelle position, qu’il abandonna plusieurs de ses fonctions publiques pour se vouer à l’éducation de ses enfans. J’étais l’aîné, et je devais lui succéder dans tous ses travaux et dans ses fonctions. Personne n’eut de plus tendres parens que les miens. Mon éduca-