Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/20

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tainement eu le résultat que mon père se proposait. Je ne pus néanmoins m’empêcher d’être touché de la beauté de la scène ; elle me faisait quelquefois oublier mon chagrin, sans pouvoir l’effacer. Pendant le premier jour, nous voyageâmes en voiture. Le matin nous avions aperçu, de loin, les montagnes vers lesquelles nous nous avancions insensiblement. Nous vîmes le vallon à travers lequel nous montions, et qui était formé par la rivière d’Arve, dont nous suivions le cours, se refermer sur nous par degrés ; et, au coucher du soleil, nous nous trouvâmes entourés, de tous côtés, d’immenses montagnes et de précipices ; nous entendions la rivière