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Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/105

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me demandais aussi si je ne me déclarerais pas coupable, pour subir la peine de la loi, moins innocent que la pauvre Justine ne l’avait été. Telles étaient mes pensées, lorsque je vis la porte de ma chambre s’ouvrir, et M. Kirwin entra. Son visage exprimait l’intérêt et la compassion ; il approcha une chaise de la mienne, et me dit en français :

« Je crains que cette chambre ne vous paraisse pas agréable ; puis-je faire quelque chose de mieux pour vous » ?

— « Je vous remercie ; tout ce que vous voulez dire n’est rien pour moi : il n’est rien sur la terre qui puisse me consoler ».

— « Je sais que l’intérêt d’un étranger ne peut être que d’une