Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vous en supplie avec ardeur, et je sais que vous y consentirez ».

Une semaine environ après l’arrivée de la lettre d’Élisabeth, nous retournâmes à Genève. Ma cousine m’accueillit avec une tendre affection ; mais elle ne put retenir ses larmes, en voyant la maigreur de mon corps et la pâleur de mes joues. Je fus aussi frappé d’un changement dans sa personne. Elle avait perdu de son embonpoint, et de cette aimable vivacité qui m’avait auparavant charmé ; mais sa douceur et ses regards pleins de compassion, la rendaient plus propre à devenir la compagne d’un être malheureux et accablé comme je l’étais. Cette tranquillité ne fut