Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/148

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Cette habitation était en même temps assez près de Genève, pour nous permettre de voir tous les jours mon père, qui voulait encore demeurer dans la ville, à cause d’Ernest, dont les études devaient être suivies.

En même temps je pris toutes les précautions pour me défendre, dans le cas où le Démon m’attaquerait ouvertement. Je portais constamment avec moi des pistolets et un poignard, et j’étais toujours sur mes gardes en cas de surprise ; de cette manière, je devins plus tranquille. Je dois dire aussi que l’approche du moment contribuait à cette tranquillité : la menace ne me parut plus qu’une illusion, qui n’était pas de nature à troubler mon