Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/150

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ment, et occupé des préparatifs ; il ne voyait dans la tristesse de sa nièce que la timidité d’une nouvelle mariée.

Après la cérémonie, beaucoup de monde se rassembla chez mon père ; mais il fut convenu qu’Élisabeth et moi nous passerions l’après-midi et la nuit à Évian, et que nous retournerions à Cologny le lendemain matin. Le temps était beau, et le vent favorable ; nous résolûmes d’aller par eau.

Ces momens furent les derniers de ma vie où je connus quelque bonheur. Nous allions avec rapidité : le soleil était chaud, mais nous étions à l’abri de ses rayons sous une espèce de dais, qui ne nous empêchait pas de jouir de