Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/213

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et que m’inspirent ses manières aussi nobles que douces. Je désire le calmer ; et pourtant, puis-je conseiller de vivre à un homme aussi malheureux, et privé de tout espoir de consolation ? Oh ! non ! Il ne peut plus maintenant connaître d’autre joie, qu’au moment où il trouvera dans la paix de la mort, celle de son âme long-temps bouleversée. Cependant, il jouit d’une consolation, et il la doit à la solitude et au délire : il croit, en s’entretenant dans ses rêves avec ses amis, et en puisant dans ses entretiens des consolations pour ses infortunes, ou des encouragemens pour sa vengeance, que ce ne sont pas des fantômes de son imagination, mais des êtres réels qui vien-