Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/243

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celui d’une voix humaine, mais plus rauque ; il vient de la cabine où sont encore les restes de Frankenstein ; il faut que je monte et que j’aille voir. Bonne nuit, ma sœur.

» Grand Dieu ! quelle scène vient de se passer ! Je suis encore étourdi en y pensant. Je ne sais si j’aurai la force de l’écrire ; cependant l’histoire, que je vous ai rapportée, serait incomplète sans cette dernière et étonnante catastrophe.

» J’entrai dans la cabine, où étaient les restes de mon malheureux et admirable ami. Sur lui était penché un spectre que je ne saurais décrire ; sa stature était gigantesque, mais grossière et difforme dans ses proportions. Courbé sur le lit de