Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/248

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haine, il ne supporta pas la violence du changement sans un tourment que vous ne pouvez même imaginer.

» Après le meurtre de Clerval, je revins dans le Switzerland, le cœur brisé et abattu. J’avais pitié de Frankenstein ; ma pitié se transforma en horreur : je m’abhorrai moi-même ; mais en pensant que lui, l’auteur et de mon existence et de mes inexprimables tourmens, il osait espérer le bonheur ; que, tandis qu’il accumulait sur moi le malheur et le désespoir, il cherchait son bonheur dans des sentimens et des passions dont j’étais à jamais privé, alors une jalousie impuissante et une in-