Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/252

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me sentais pénétré, que je désirais participer ; mais maintenant que la vertu est devenue pour moi un fantôme, et que le bonheur et l’affection sont changés en un désespoir amer et cruel, où chercherais-je la sympathie ? Tant que mes souffrances dureront, je suis content de souffrir seul : lorsque je mourrai, la haine et l’opprobre chargeront ma mémoire. Autrefois mon imagination était adoucie par des idées de vertu, de gloire et de bonheur. Autrefois j’espérais à tort rencontrer des êtres, qui pardonneraient à mon extérieur, et m’aimeraient pour les excellentes qualités dont j’étais capable de faire preuve.