Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/55

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quefois je m’asseyais les yeux fixés sur la terre, pour ne pas voir, en les levant, l’objet dont j’étais si effrayé. Je prenais soin de ne pas m’écarter de la présence de mes semblables, dans la crainte qu’il ne vînt seul réclamer sa compagne.

Cependant je continuais mon travail, et je l’avais même déjà considérablement avancé. J’envisageais le moment où il serait terminé, avec un espoir mêlé de trouble et d’ardeur dont je n’osais me rendre compte, mais auquel venait se joindre d’obscurs pressentimens de malheurs, assez terribles pour jeter le trouble dans mon cœur.