Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/67

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et moi, je serai seul dans la nature ! J’avais des sentimens d’affections, et ils ont été payés par la haine et le mépris. Homme, tu peux me haïr ; mais prends-y garde ! Ta vie se passera dans la crainte et la douleur ; bientôt ton cœur sera frappé du trait qui doit te priver à jamais du bonheur. Dois-tu être heureux, tandis que je languis sous le poids de mon malheur ? Tu peux anéantir mes autres passions ; mais j’aurai toujours la vengeance… la vengeance, désormais plus chère que la lumière ou la vie ! Je puis mourir ; mais avant ma mort, toi, mon tyran et mon bourreau, tu mau-