Page:Sheridan - L Ecole de la medisance (Cler).djvu/82

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sais, et au milieu de ses propres embarras, une partie au pauvre Stanley.

Sir Oliver. — Ah ! il est bien le fils de mon frère.

Sir Peter. — Bon, mais comment Sir Oliver personnellement peut-il ?…

Rowley. — Voici, monsieur : Je vais informer Charles et son frère que Stanley a obtenu la permission de s’adresser lui-même à ses amis, et, comme ils ne l’ont jamais vu ni l’un ni l’autre, Sir Oliver n’a qu’à se faire passer pour lui, et il aura ainsi une belle occasion de juger, du moins, de leurs sentiments charitables. Croyez-moi, monsieur, vous trouverez dans le plus jeune des frères un homme qui, au milieu des folies d’une vie de débauches, a gardé, suivant l’expression de notre immortel chantre,

Avec un cœur facile à toucher, une main
Qui s’ouvre toute grande à l’appel du prochain.

Sir Peter. — Bah ! que signifie cette main ou cette bourse ouverte, quand on n’a rien laissé dedans ?… Allez, allez… faites l’expérience, si cela vous plaît… Mais où est le drôle que vous avez amené pour que Sir Oliver le questionne sur les affaires de Charles ?

Rowley. — En bas, à ses ordres, et personne n’est à même de le renseigner mieux que lui. Sir Oliver, c’est un aimable Juif qui, il faut lui rendre cette justice, a fait tout ce qu’il a pu pour amener votre neveu au propre sentiment de ses folies.

Sir Peter. — Faites-le venir, s’il vous plaît.