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Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/118

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Ô l’eau qui bouge !

J’étais devant un port où des bateaux mouillaient, où les mâts, tels des bras levés, atteignaient le ciel ! Tous les quais étaient envahis d’une vibration d’étoffes violentes : pantalons bleus et calots rouges des portefaix, jupes vertes des vendeuses d’oranges ! Cous et mains rudes s’étalaient nus comme les visages et tandis que les premiers étaient courbés sous le poids des sacs de blés, les autres serraient les bras lisses des brouettes et des charretons !

Il y avait des marchands de poissons, de fruits mûrs et de coquillages.

Il y avait l’éclat des couteaux sur le brillant des écailles et la tache