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Je me suis tout donné à cette fausse adaptation de ce miroir sur moi-même et je n’ai plus connu que la puissance momentanée de mes yeux !
Dans la lumière soudaine que reflétait cette pâle plaque d’eau, j’ai compté des navires et j’ai fait des voyages sans but !
J’ai sondé l’horizon, j’ai dénombré des îles, j’ai vu jusqu’aux yeux de la Vierge d’Or sur la colline de la Garde, et rien ne m’a échappé de l’espace ouvert, ni une barque lointaine, ni un phare sur la côte, ni un battement de drapeau dans le salut du vent !
J’ai vogué sous ma forme impassible, fixant démesurément un point du lac, jusqu’au moment où Paula s’est appuyée ardemment sur moi.
J’ai tourné la tête, j’ai senti que je