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Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/128

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Ses pas ont battu le trottoir et elle a glissé dans l’ombre…

J’ai pris ma place. Le bouquet de roses rouges de Paula, que j’ai emporté, se fane doucement et des feuilles sont éparses sur la banquette. Je fais une petite pluie en les chassant…

Il n’y a que deux personnes avec moi. Mes yeux suivent les formes et devinent des femmes. Je baisse de mon côté l’abat-jour et je coupe à moitié la lueur de la lampe de plafond.

Je pense déjà aux choses que je laisse et à celles qui vont les remplacer. J’ai des joies d’enfant à passer de bras en bras. Dans ma pensée j’établis un parallèle où il y a de la tendresse et de la peine de toutes parts.